Paul Cummins a écrit :Morphy n'est pas seulement un joueur d'échecs remarquable, mais il est aussi un grand penseur. Ça fait plusieurs années que j'ai compris (à ma grande déception) que je ne joues pas bien aux échecs, à tel point que je me dis que ce n'est même pas les vrais échecs lorsque je bouges les pièces. Je fais simplement semblant de jouer aux échecs. J'ai quelques bonnes parties. C'est tout. Pour la plupart, je pourrais les mettre à la poubelle.
Tu es sévère envers toi-même, mais c'est parce que les échecs sont une activité où on conserve les parties et on les analyse. Nous pourrions tous mettre nos parties à la poubelle. Les miennes sont pires que les tiennes et pourtant, je les conserve. Je me dis que c'est par manie de la conservation, mais qu'en fait, elles ne sont pas indispensables aux autres. Il n'y a que moi qui, en les rejouant, peut revivre de vieux souvenirs parce que me reviennent en mémoire des sensations que les autres ne sentiront pas et qui n'ont d'importance que pour moi. Je peux aussi essayer de comprendre comment je raisonne face à l'échiquier et tenter de m'améliorer en corrigeant ma façon de penser, mais elles n'aideront pas les autres.
Bref,
tu ne joues ni bien ni mal : tu joues à ton niveau.
Tu joues de vrais échecs, il n'y a pas de faux échecs.
L'essentiel est :
1) de s'amuser, en combinant sur l'échiquier et/ou en sociabilisant hors de l'échiquier
2) de se maintenir en activité
Progresser ne me paraît pas indispensable : de toutes façons, il y aura un moment où on plafonnera, alors...